Guide : Choisir le meilleur système solaire thermique

Qu’est-ce qu’un panneau solaire thermique ?

Ces panneaux se composent généralement d'un châssis, d'une vitre protectrice, d’un circuit rempli de fluide caloporteur, d’un absorbeur et d'un isolant. L'absorbeur est généralement un matériau sombre et conducteur de chaleur qui absorbe le rayonnement solaire.

• Comment fonctionne un panneau solaire thermique ?

Leur fonctionnement est relativement simple. Un fluide capable d’accumuler l’énergie chemine dans le circuit à travers le panneau et en contact de l’absorbeur. Le fluide se charge d’énergie (chaleur) grâce à l’absorbeur. En fonction de la finalité, il est ensuite pompé vers un échangeur de chaleur, qui transfère la chaleur du liquide caloporteur vers l'eau ou l'air qui seront utilisés pour chauffer l'espace ou l'eau chaude. 

Le positionnement du panneau est optimisé pour recevoir le plus de rayonnement solaire possible.

Pour vulgariser et conceptualiser le principe, vous avez peut-être déjà remarqué qu’une bouteille d’eau placée derrière un pare-brise et sur un tableau de bord noir peut devenir très très chaude ! Les capteurs solaires thermiques fonctionnent de façon similaire.

• À quoi sert un panneau solaire ?

Ils peuvent être utilisés pour chauffer l'eau chaude sanitaire, les radiateurs à eau, les planchers chauffants, le chauffage de l'air ambiant ou le chauffage des piscines. Les systèmes de chauffage solaire peuvent être utilisés en combiné avec des systèmes de chauffage traditionnels pour réduire la facture d'énergie et l'impact environnemental.

Dans les systèmes combinés, l’énergie est stockée dans un réservoir d'accumulation pour une utilisation ultérieure, lorsque la demande est plus élevée ou que l'ensoleillement est faible.

• Quelle est la différence entre panneau solaire thermique et panneau solaire photovoltaïque ?

Attention à ne pas confondre thermique et photovoltaïque. Ces deux capteurs n’ont pas du tout la même fonction :

=> Panneau solaire thermique génère de l’énergie en chauffant un liquide caloporteur
=> Panneau solaire photovoltaïque qui génère de l’électricité par excitation des cellules photosensibles.

Le thermique a à peu près autant de points communs avec le photovoltaïque qu’un four micro-onde !

Quel système solaire thermique choisir ?

Pour choisir un système adapté à votre habitation, vous devez faire le point sur vos besoins et prendre en compte la taille de votre logement, sa localisation et la composition de votre foyer. 

Qu’est-ce qu’un système solaire combiné ?

Une installation solaire combinée “SSC” ou un chauffe-eau solaire individuel (CESI) se compose de 4 sous-ensembles : 

1. Le capteur (panneau solaire)
2. L’accumulateur (le ballon)
3. Le circulateur
4. Le contrôleur solaire (système de régulation

Comment fonctionne une installation solaire thermique ?

Le fonctionnement d’un SSC reste assez simple, le panneau capte les calories du rayonnement solaire et les transferts dans le ballon de stockage via la circulation d’un fluide caloriporteur et grâce au circulateur et à la régulation. 

Un système solaire combiné permet donc de bénéficier de l’énergie solaire aux moments où vous en avez réellement besoin, c'est-à-dire le soir et le matin, là où l'ensoleillement n’est pas franchement optimal ! 

Produire de l’eau chaude pour 2 personnes à Nice ne nécessite pas la même installation que pour couvrir les besoins de 4 personnes à Lille.

Quelles sont les différentes catégories de capteurs solaires thermiques ?

Dans le solaire thermique, il existe de nombreuses technologies différentes.

• Le capteur plan vitré : 

Apprécié pour sa robustesse mêlant simplicité et technicité, son excellent rapport prix/performances en fait le modèle le plus répandu. Il est discret et facile à intégrer.

Les détails importants pour différencier les modèles sont la qualité de fabrication du caisson, de l'isolation, du vitrage, des joints et de l'assemblage.

• Le capteur plan, non vitré : 

C’est un panneau dépourvu de caisse et de vitrage qui est donc bien moins coûteux à fabriquer. Il est beaucoup moins performant puisqu’il est très sensible à la température de l'air. Il est efficace en été, lorsque la demande d’eau chaude et de chauffage est faible et peu performant l’hiver alors que la demande en eau chaude et en chauffage est forte…

• Panneau solaire thermique à tubes :

Encore peu présents sur le marché français, ces capteurs sont constitués d’une juxtaposition de tubes transparents. Chaque tube est mis sous vide d’air et remplis de gaz (Xénon par exemple) afin d’isoler l'absorbeur présent dans le tube et ainsi améliorer sa production énergétique. 

Les capteurs à tubes sous vide permettent de profiter des périodes d'ensoleillement limité, comme le matin et le soir en augmentant l’angle d'absorption solaire. Il existe différents types de tubes sous vide, tels que les tubes à flux direct, les tubes à caloduc et les tubes Sydney/CPC.

Ces capteurs sont réputés comme étant adaptés aux conditions extrêmes.

• Panneau solaire hybride photovoltaïque / thermique : 

Appelés aussi panneau solaire hybride ou capteur solaire mixte, ces capteurs ont la capacité de générer à la fois de l'électricité grâce aux cellules photoélectriques, mais également de produire des calories. Deux types de capteurs cohabitent dans cette famille, les panneaux solaires hybrides à air (aérovoltaïque) ou à eau.

• Capteur solaire thermique, autostockeur ou thermosiphon : 

Le principe de fonctionnement du thermosiphon repose sur la différence de densité entre l'eau chaude et l'eau froide et ne nécessite pas de pompes ou de systèmes mécaniques. 

Il se compose d'un absorbeur et d'un réservoir pour stocker, et fonctionne en chauffant le fluide caloriporteur dans l'absorbeur grâce à l'énergie solaire, ce qui fait monter l'eau chaude vers le réservoir de stockage et descendre l'eau froide pour créer un mouvement de convection. Ce système est utilisé pour chauffer l'eau domestique ou pour le chauffage domestique et commercial, et présente l'avantage d'être simple à installer, peu coûteux et ne nécessitant pas d'énergie électrique pour fonctionner.

NB : Contrairement au photovoltaïque, difficile de trouver un kit plug-and-play. Ce genre de kit n’est pas répandu pour ces technologies.

Quels sont les avantages et les inconvénients des panneaux solaires thermiques ?

Comme tout système, le solaire thermique possède ses avantages et ses inconvénients.
Le principal avantage réside dans leurs capacités à convertir directement l'énergie solaire en chaleur utilisable et ceux avec un excellent rendement. 
Ils sont particulièrement efficaces pour produire de l'eau chaude et pour le chauffage des espaces domestiques ou industriels, réduisant ainsi les coûts de chauffage. 

• 5 avantages du solaire thermique

- Économies d'énergie et solaire thermique : 

Les panneaux solaires thermiques peuvent réduire considérablement la consommation d'énergie et par conséquent, la facture d'énergie associée à l'eau chaude et au chauffage des locaux.

- Le solaire, une source d'énergie renouvelable : 

Ils utilisent une source d'énergie renouvelable, propre et à priori inépuisable - le soleil - pour produire de la chaleur, ce qui réduit la dépendance sur les sources d'énergie non renouvelables comme les énergies fossiles.

- Faible maintenance : 

Ces produits ont généralement peu de pièces mobiles et nécessitent donc peu de maintenance. Leur durée de vie est généralement bien supérieure à 30 ans s’ils sont qualitatifs, bien posés et bien entretenus. Il peut être nécessaire de les nettoyer périodiquement pour garantir leur bon fonctionnement et de surveiller l’état du fluide caloriporteur et de l’anode sacrificielle du ballon.

- Large gamme d'applications : 

Les systèmes solaires thermiques peuvent être utilisés dans de nombreuses applications, y compris pour produire de l'eau chaude, chauffer les piscines et les spas, et chauffer les locaux.

- Réduction des émissions de GES :

Produire de l’énergie grâce au soleil permet de réduire les émissions nocives pour l’environnement et contribue à la lutte contre le dérèglement climatique. Les panneaux ne produisent aucune émission de particules et ne nécessitent qu’une très faible quantité d’électricité pour pomper et faire circuler le liquide caloriporteur.

Bien que les systèmes solaires thermiques aient de nombreux avantages, il y a tout de même certains points de vigilance à prendre en considération.

•  Voici 5 inconvénients du solaire thermique 

- Dépendance à l'ensoleillement : 

Les capteurs solaires thermiques nécessitent une exposition directe au soleil pour fonctionner efficacement. Cela signifie que leur production peut être affectée par les nuages, la neige, l'ombre ou la faible luminosité. Il convient donc de prendre en compte les particularités de votre climat dans le dimensionnement de l’installation.

- Coût initial du solaire thermique : 

Les coûts initiaux d'installation des panneaux solaires thermiques peuvent être relativement élevés, ce qui peut limiter l'accessibilité pour certains utilisateurs. Cependant, ces coûts peuvent être amortis sur la durée de vie du système, mais surtout l’installation d’un système solaire thermique peut bénéficier d’aides de l'État le rendant très intéressant.

- Espace physique nécessaire pour installer les capteurs solaires : 

Un espace physique est forcément nécessaire pour la pose des capteurs, ce qui peut poser des problèmes dans les zones urbaines ou les endroits avec des espaces limités. Si vous habitez en appartement, difficile d’opter pour cette solution de façon individuelle.

- Performance limitée par la température : 

Les panneaux thermiques peuvent être impactés dans les environnements très chauds. En période de fort ensoleillement et de chaleur importante, le fluide caloriporteur qui stagne peut atteindre des températures critiques et se dégrader.

En conclusion, les panneaux solaires thermiques ont de nombreux avantages, tels que des économies d'énergie, une source d'énergie renouvelable, une faible maintenance et une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, ils ont aussi des inconvénients, comme leur dépendance à l'ensoleillement, leur coût initial élevé, leur nécessité d'espace, leur besoin de maintenance régulière et leur performance limitée par la température. Il est donc important d'évaluer soigneusement ces facteurs avant de décider d'investir.

Comment vérifier la fiabilité et la robustesse d’un système solaire thermique ?:

Quels sont les meilleurs panneaux solaires ? Comment choisir un capteur solaire fiable, réparable, durable ? Pour vous assurer de faire un achat sécurisé, certaines caractéristiques et certains points doivent être vérifiés de près. Nous nous focalisons ici sur le produit le plus distribué en Europe, le capteur plan vitré; décryptage.

Vous trouverez ci-dessous différents points de vigilance afin d’être certains d’acquérir du matériel robuste, fiable et d’excellente qualité.

Prêter une forte attention aux risques de corrosion

Les systèmes solaires thermiques sont fortement soumis aux risques de corrosion. 

Nous vous recommandons de bien évaluer la qualité de l’accumulateur, du capteur et des raccords en vérifiant deux points cruciaux : 

1. L'ensemble du système est prémuni face au risque de corrosion galvanique grâce à l'utilisation de matériaux compatibles entre eux ou à l'utilisation de séparateurs.
2. L'accumulateur présente un haut degré de résistance à la corrosion et aux températures d'eau élevée (matériaux insensibles à la corrosion, anode sacrificielle avec plan de maintenance), acier inoxydable, acier émaillé, cuivre. 
3. Les raccords de plomberie sont résistants à la corrosion.
   

Vérifier la fiabilité d’un panneau solaire thermique

Le capteur solaire ne fait pas partie des équipements franchement réparables. En cas de défaillance, les interventions seront relativement limitées. La fiabilité et la robustesse doivent donc impérativement être au rendez-vous.

Les capteurs sont soumis à des normes strictes en Europe, néanmoins nous vous recommandons de porter votre attention sur différents points : 

• Fiabilité de l’étanchéité pour les capteurs plans vitrés
• Robustesse du châssis et résistance à la corrosion en privilégiant les coffres de capteur en aluminium ou en inox.
• Qualité de la couverture vitrée avec choix d’un verre trempé
• Solidité de la fixation des serpentins du circuit caloporteur sur l’absorbeur du panneau avec intégration par soudure laser
• Revêtement de l’absorbeur par PVD (Physical Vapour Deposition), Pulvérisation cathodique ou PECVD (Plasma Enhanced Chemical Vapour Deposition) pour un meilleur rendement

Choisir un Accumulateur robuste 

Voici les 4 grandes familles d'accumulateurs que l’on retrouve sur des installations solaires.

Ballons de stockage galvanisés : 

Fortement déconseillés pour une utilisation avec une installation solaire en raison du manque de stabilité face à la chaleur du zinc utilisé dans le processus de galvanisation à des températures élevées.

Ballons à revêtement émaillé : 

Couramment utilisés pour protéger le réservoir contre la corrosion intérieure, avec des revêtements en émail combinés à l'acier du réservoir. La résistance à la corrosion est bonne, mais au moindre défaut dans le revêtement en phase de fabrication le risque de corrosion revient en force.

Ballons à revêtement en matière plastique : 

Souvent plus économiques, ils ont le mérite d’être insensibles à la corrosion. S’ils sont bien conçus, il peut s’agir d’un excellent choix.Les accumulateurs qui ont reçu le label LONGTIME® sont garantis à vie par le fabricant HelioFrance !!!
Attention, tous les accumulateurs en matière synthétique ne se valent pas.

Ballons en acier inoxydable :

Résistants à la corrosion grâce à leur teneur élevée en nickel et chrome, mais restent sensibles au chlore en fonction des concentrations dans l’eau. Ce sont les produits les plus coûteux, mais ils sont également pratiquement inaltérables.

NB : Si vous optez pour un accumulateur en acier, vérifiez la présence d’une anode sacrificielle. Ce dispositif est utile pour protéger le métal de votre accumulateur de la corrosion puisque l’anode se corrode à la place du métal qu'elle protège. À changer périodiquement.

L’échangeur interne des accumulateurs

Le ballon peut être équipé d’un ou plusieurs échangeurs internes.

Si votre accumulateur en possède, vérifiez absolument que celui-ci est en INOX 316L.

L’appoint électrique des ballons

Il est très probable que votre ballon soit équipé d’une résistance électrique afin de pallier certains jours au manque de soleil. Si possible, optez pour un accumulateur qui possède un complément électrique monté sur filetage standard. 

Évaluer la qualité du circulateur solaire

Vérifier absolument la qualité du circulateur embarqué sur votre système, mais surtout que celui-ci est conçu et dimensionné pour des installations solaires thermiques.

Le circulateur est un dispositif utilisé pour assurer que le fluide caloriporteur circule à travers le capteur et l’accumulateur. 

Logiquement, votre chauffe-eau solaire individuel ou votre système solaire doit être équipé d’un circulateur à rotor noyé, capable de pomper des liquides dépassant les 100 degrés sans subir de dommage.

En outre, nous vous invitons à vérifier la consommation électrique du circulateur. Le référentiel système solaire thermique du label LONGTIME® exige que les circulateurs à rotor noyé respectent un Indice d’Efficacité Énergétique IEE < ou égale à 0,21. Pour finir sur cet item, la présence d’une vis de dégommage est un indispensable !

NB :  Les circulateurs sont des équipements soumis à un règlement d’écoconception européen.

Regarder la durabilité du contrôleur solaire durable :

Capteur de pression, sonde de température, sonde de niveau...Pour fonctionner correctement, votre installation nécessite une régulation.

La quasi-totalité des systèmes embarque donc un ensemble de composants électroniques pilotés par la carte électronique principale; le contrôleur solaire. 

Le contrôleur solaire est le cerveau de votre installation, c’est lui qui va piloter par exemple la circulation du fluide en fonction des informations captées par les sondes CTN. Il comprend et traite les informations en provenance des sondes et capteurs ainsi que toutes les phases de travail et de sécurité.

Pour toutes ces parties, la sélection de matériaux de qualité, le savoir de l’entreprise au niveau de la conception et de l’intégration auront une influence majeure sur la durée de vie du système solaire thermique et sur son confort d’utilisation. Attention donc aux équipements low cost qui représentent malgré tout un investissement, mais qui ne vous donneront absolument pas satisfaction sur le long terme.

Aussi, faites-vous un avis et n’hésitez pas à poser des questions aux revendeurs sur l’origine de la carte.

NB : Il est important de prendre en considération que même avec la meilleure carte électronique équipée des composants les plus fiables, si le logiciel interne n'est pas bien développé, vous pourriez ne pas être pleinement satisfait de votre produit. Il est donc essentiel de tenir compte du savoir-faire de l'entreprise dans ce domaine.

Il est également recommandé de vérifier attentivement la politique de l'entreprise en ce qui concerne la partie électronique de la carte. Cela peut inclure la durée pendant laquelle les cartes sont mises à disposition, la possibilité de réparation au niveau des composants, l'utilisation de cartes électroniques reconditionnées, ainsi que les mesures de protection contre les surintensités.

Quel est le système solaire thermique le plus performant ?

Un système solaire se compose d’un capteur solaire thermique et d’un accumulateur. L’accumulateur est la plupart du temps un chauffe-eau solaire. Difficile de savoir quel est le système solaire thermique le plus performant puisque cela dépendra de différents facteurs comme le rendement, votre région, la finalité de votre solution (chauffage, ECS, piscine…).

Comment dimensionner une installation solaire thermique ?

Avant toute chose, vérifiez auprès de professionnels indépendants comme les Espaces Conseil France Rénov' que cette solution est une solution adaptée à votre logement et à vos besoins. La meilleure des énergies étant celle qu’on ne consomme pas, avant toute réflexion sur votre système de chauffage, nous vous recommandons de faire le point sur les déperditions énergétiques de votre logement.

Le dimensionnement de votre installation sous entendue la surface de capteur nécessaire dépend de plusieurs critères : 

• La technologie de votre installation et des rendements associés aux capteurs
• Les conditions climatiques de votre lieu de vie (température, jours d’ensoleillement)
• Les caractéristiques de votre logement (taille, isolation, nombre de personnes)
• La finalité de la solution (chauffage, ECS, piscine…)

Quel est le bon rendement pour un capteur solaire thermique ?

Pour un capteur à plan vitré nous vous recommandons un rendement minimal par rapport à surface hors tout du système de charge n0 de 75% avec perte par conduction A1 inférieur ou égal à 5 et des pertes par convection A2 inférieur ou égal à 0,1.

La performance énergétique des capteurs solaires thermiques est généralement bien plus élevée que dans le domaine photoélectrique. Cependant, au sein d’une catégorie de panneau, les différences de rendement peuvent être très importantes. Avant d'acquérir un panneau, pensez à bien vérifier et comparer les performances.

Système solaire thermique et faisabilité technique

Nous le rappelons à nouveau; il est essentiel de réaliser une étude de faisabilité technique détaillée pour évaluer la viabilité d'une installation solaire thermique dans un contexte spécifique : le vôtre.

Les contraintes techniques liées à la pose sont variables et dépendent de la région géographique, de la taille du système, de l'application spécifique et des technologies utilisées, mais elles sont globalement relativement faibles. 

Les 3 points de vigilances pour la faisabilité technique d’un système solaire thermique

• Les conditions d’ensoleillement :

La disponibilité et l'intensité de l'ensoleillement sont des facteurs clés pour la performance de l'installation. Les régions avec un ensoleillement faible ou limité peuvent avoir une production de chaleur réduite, ce qui peut affecter l'efficacité et la rentabilité du système et nécessité des solutions d’appoint lorsque l'intermittence est importante. C’est le cas de la plupart des régions françaises.

• Espace requis : 

Les capteurs nécessitent forcément une surface d'installation en toiture voire en façade pour être efficaces. L'espace disponible sur le toit ou dans d'autres zones d'installation peut être une contrainte, en particulier dans les zones urbaines où l'espace est limité ou si vous habitez en appartement. Votre toiture et le bois de la charpente doivent également être en bon état afin d'accueillir sans risque les panneaux tout en présentant une orientation et une inclinaison propice à capter le rayonnement du soleil. Rassurez-vous, c’est généralement le cas.

• Stockage de la chaleur : 

Le stockage de la chaleur produite par les capteurs peut poser des défis techniques. La chaleur doit être stockée efficacement pour une utilisation ultérieure, ce qui peut nécessiter des réservoirs de stockage thermique spécifiques, tels que des ballons d'eau chaude ou des réservoirs de stockage à haute température et donc un espace physique dédié.

Comment est fabriqué un panneau solaire thermique ?

La fabrication d'un panneau solaire thermique varie selon les catégories de capteurs, mais voici les étapes générales du processus de fabrication d’un capteur plan vitré :

Collecte des matériaux : 

Les matériaux nécessaires à la fabrication d'un panneau comprennent des cadres en métal pour le châssis, des plaques de verre, des tubes en cuivre, des absorbeurs, des matériaux isolants, des joints, des connecteurs et d'autres composants électroniques.

Assemblage du châssis : 

Les châssis accueillent l’isolant, l’absorbeur, le circuit caloporteur et la vitre. Chaque profilé est soudé pour former le châssis.

Assemblage de l’absorbeur : 

L'absorbeur est une plaque métallique qui absorbe la chaleur du soleil. Il est généralement constitué de plusieurs couches de matériaux, tels que des métaux réfléchissants et des absorbeurs de chaleur. Ces couches sont assemblées et fixées à l'intérieur du coffre.

Assemblage des tubes en cuivre : 

Les tubes en cuivre sont utilisés pour transporter l'eau ou un autre liquide de refroidissement à travers le capteur. Les tubes sont placés sur l'absorbeur et fixés en place à l'aide de soudure aux lasers.

Assemblage des autres composants : 

Les autres composants tels que les connecteurs et les isolants, sont ensuite assemblés en place.

Installation du verre : La plaque de verre est ensuite installée sur le dessus du boîtier pour protéger les composants intérieurs et aider à emprisonner la chaleur à l'intérieur du panneau. Elle est généralement scellée aux mastics.

En fin de compte, le processus de fabrication d'un panneau solaire thermique peut varier selon les modèles et les fabricants, mais ces étapes générales vous donnent une idée de la fabrication de base.

Quelle est la durée de vie d’un panneau solaire thermique

Les capteurs solaires labellisés LONGTIME sont certifiés fiable et robuste.

Comment allonger la durée de vie de vos panneaux solaires thermiques :

Deux éléments vont être déterminants dans l’allongement de la durée de vie de votre système : l’installation et la maintenance.

Installer un système solaire thermique dans les règles de l’art :

Pour la sécurité de votre logement et pour votre confort, l’installation doit obéir à des prescriptions techniques strictes.

Dimensionnement de la surface des capteurs, mise en place et fixation des panneaux solaires sur le toit, raccordement et remplissage du circuit… l’ensemble de ces étapes nécessite de solides compétences et ne sont pas à la venue du premier bricoleur.

Les fabricants ont généralement un réseau agréé de distributeur et d’installateur formé à leurs produits, à la fois pour une installation optimale, mais également pour un support technique performant en cas de défaillance. Il est fréquent que les constructeurs demandent à ce que votre installation soit réalisée ou contrôlée par un professionnel certifié Qualisol pour activer des garanties en cas de problème. Les assurances habitation peuvent également prévoir des clauses contraignantes concernant ces appareils, soyez donc vigilant.

Une installation mal réalisée ne fonctionnera pas correctement avec un risque de surchauffe, de fuite ou de baisse des performances ayant pour conséquence une usure prématurée de votre installation.

Entretenir une installation solaire thermique

La maintenance et l’entretien sont réellement nécessaires et jouent un rôle majeur dans l’extension de la durée d’utilisation de votre équipement.

Un mot d’ordre “Lire la notice d’usage et d’entretien”.

Une attention périodique variable selon les capteurs et la finalité de votre installation est à prévoir. L’entretien du brasero, du cendrier, de la vitre est à prévoir sur une fréquence quotidienne à hebdomadaire. Un entretien annuel est également à prévoir pour effectuer un nettoyage en profondeur ainsi qu’un ramonage des conduits de fumisterie. Un bon entretien évitera que le poêle s’encrasse.

Le liquide caloporteur

Lorsque votre capteur possède un circuit caloporteur à base de fluide, il est recommandé de remplir le circuit avec un fluide conforme aux prescriptions du fabricant.
Le fluide à une importance déterminante à la fois sur la performance du système, mais également sur sa durée de vie.

• En période d’ensoleillement maximale, lors des canicules par exemple, il arrive que le fluide atteigne des T° extrêmes. Dans ces situations il peut “caraméliser” ce qui signifie que le fluide perd ses propriétés et risque d’endommager votre circuit.
• En période de grand froid, si la régulation estime qu’il n’est pas judicieux de faire circuler le fluide il y a un risque de gel et donc d’éclatement.

Pensez donc à faire contrôler à la fois la qualité, mais également la quantité de fluide présent dans votre système.

Quelles sont les aides à l’installation pour le solaire thermique ?

• MaPrimeRénov' 
• Prime Conversion Chaudière 
• Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) 
• Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) 
• Certificats d’Économie d’Énergie 
• Aides locales à l’installation de capteur

Il est important de noter que les aides peuvent évoluer et qu'il est recommandé de se renseigner auprès des organismes compétents, tels que l'Agence Nationale de l'Habitat (ANAH), France Rénov’ ou encore les collectivités locales, pour connaître les aides en vigueur et les conditions d'éligibilité spécifiques à votre situation. Surtout, prenez garde aux démarchages abusifs et ne signez rien sans avoir vérifié vos droits réels auprès d’une entité indépendante.

Dans la mesure du possible, pensez également à faire réaliser plusieurs devis. Cela aura également le mérite de croiser les informations des professionnels.

Comment réparer son système solaire thermique ?

 Sur cette famille produit, la réparation portera principalement sur la partie accumulateur, sur le circulateur et sur la régulation.

Les capteurs plan vitré ne sont pas en eux-mêmes des équipements hautement réparables, rendement et résistance atmosphérique obligent. Pour éviter les pannes et les problèmes, quelques règles basiques sont à intégrer :

• Choisir une surface de capteur et une technologie adaptée à ses besoins, au logement et à la région.
• Privilégier une installation via un professionnel certifié et agréé par le constructeur.
• Réguler simplement, mais précisément l’installation
• Respecter les consignes d’usages et surtout de maintenance et d’entretien

Si vous observez ces quelques règles de base et que vous avez choisi un système solaire durable, c'est-à-dire robuste, fiable et réparable vous devriez être relativement tranquille.

Cependant, aucune marque n’est à l'abri d’une défaillance et aucun produit n’est infaillible.

Que faire en cas de panne de mon système solaire ?

En cas de panne, et en première intention, vérifiez l’état des garanties relatives à votre installation :

• Votre installation à moins de deux ans ? Contactez le distributeur ou l’installateur qui vous a vendu et installé votre système.  En France, c’est la personne qui vous a vendu l’équipement qui est légalement responsable de la garantie légale de conformité (GLC) qui dure 24 mois.
• Votre installation a plus de deux ans ? Vérifiez si le constructeur propose une garantie étendue par rapport à la GLC de deux ans.
  Éplucher également vos contrats d’assurance habitation et/ou de carte bancaire, vous avez peut-être une assurance ou une extension de garantie complémentaire sans même le savoir.

Votre installation n’est plus sous garantie, pas de panique ! Les systèmes solaires thermiques, les CESI sont des produits réparables en cas de panne :

• Dans tous les cas, contactez d’abord votre installateur ou le SAV de la marque de votre produit soit en vous adressant directement au fabricant soit en passant par le revendeur.
• Avant d’engager des réparations, vérifiez toujours que votre installation est correctement alimentée en électricité, particulièrement le circulateur et le contrôleur. 

Quelles sont les pannes courantes des systèmes solaires thermiques ?

Comme tout équipement, des défaillances peuvent survenir sur votre installation. Voici une liste exhaustive des défaillances les plus courantes : 

Défaillance du capteur : 

• Étanchéité altérée (condensation interne, stagnation d’eau)
• Corrosion du châssis relative à une qualité de matériau ou de peinture inadéquate ou à une rayure lors de l’installation 
• Perte de pression par fuite au niveau d’un raccord (surpression, gèle, corrosion galvanique)
• Gel du circuit caloporteur relatif à une stagnation du liquide ou à l’utilisation d’un liquide inapproprié
• Bris de la couverture pour les capteurs plans vitrés (grêlons de taille exceptionnelle, astéroïdes !)

Défaillance de la régulation ou du contrôleur solaire :

• Carte électronique interne en défaut (surtension, rupture d’un composant)
• Capteur CTN défaillant

Défaillance de l’accumulateur (ballon) : 

• Défaillance du vase d’expansion (membrane, fuite raccord)
• Résistance d’appoint défaillante (Rupture du fil résistif, perte d’isolation)
• Corrosion des parois du réservoir et/ou de l’échangeur interne « serpentin »

Défaillance du circulateur : 

• Moteur du circulateur défaillant (gommage, alimentation, palier/roulement)
• Carte électronique interne en défaut (surtension, rupture d’un composant)

 Pour conclure, il est important de notifier que comme tout système hydraulique, des fuites sont susceptibles d’intervenir dans le temps soit au niveau des raccords soit par percement sur une surpression ou sur de la corrosion.

Installation solaire thermique et DIY*

Pour les plus bricoleurs d’entre vous, certains problèmes peuvent se résoudre via le DIY (auto-réparation). Internet regorge de vidéos explicatives et de nombreux groupes sur les forums existent. 

Vous y apprendrez à dégommer votre circulateur, à vérifier l'électrode de mais attention ! Comme pour tous les produits EEE, assurez-vous de posséder des bases solides afin d’intervenir en toute sécurité et de ne pas dégrader la sûreté de l’appareil. Nous vous recommandons sincèrement de passer par des professionnels qualifiés pour toute intervention sur ces produits.

Rappel : Point essentiel dans la durabilité, assurez-vous que le fabricant de votre système solaire, de votre capteur, de votre CESI possède un support technique et un SAV franchement qualitatif. Tous les produits labellisés LONGTIME® sont des produits réparables, pensez-y !