Greenwashing : Définition, Impacts et Solutions par LONGTIME

La place du secteur de la réparation dans l’économie circulaire est majeure.
Un temps en mauvaise posture, le secteur de la réparation connaît aujourd’hui un fort rebond. La filière se restructure, se modernise et surtout prend pleinement conscience de son impact positif sur l’environnement et sur l’économie. En tant qu’acteur majeur de l’économie circulaire, les réparateurs illustrent parfaitement le potentiel de ce (re)nouveau paradigme. Nous sommes très fiers de pouvoir compter sur le soutien et les connaissances d’acteurs majeurs de la filière afin que LONGTIME® propose un repère de consommation fort et utile à tous les consommateurs.

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Avant de pouvoir présenter des liens entre le secteur de la réparation et l’économie circulaire, il est nécessaire de comprendre ce qu’est l’économie circulaire.

Quel est le principe de l’économie circulaire ?

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », cette célèbre maxime d’Antoine Lavoisier pourrait être le slogan de l’économie circulaire. Ce modèle d’économie circulaire est un nouveau système économique plus respectueux de l’environnement et de l’homme. L’économie circulaire entend réconcilier préservation de l’environnement et création d’emplois durables et non délocalisables.

Concrètement, l’économie circulaire repose sur quelques principes qui peuvent être déclinables et adaptables à chaque secteur économique. Parmi ces piliers de l’économie circulaire on retrouve :

● L’approvisionnement durable
● L’écoconception
● L’écologie industrielle et territoriale
● L’économie de la fonctionnalité ou d’usage
● La consommation responsable (circuit court, produit durable…)
● L’allongement de la durée d’usage
● La lutte contre les déchets

En France, le ministère de la Transition Écologique a intégré les enjeux liés à cette stratégie économique dans des objectifs de développement durable et de préservation de l’environnement définis notamment par la Loi anti-gaspillage du 10 février 2020. Celle-ci s’articule autour de 5 axes pour un modèle économique circulaire : sortir du tout jetable, mieux informer les consommateurs, lutter contre le gaspillage et pour le réemploi solidaire, agir contre l’obsolescence programmée, mieux produire.

 

Comment fonctionne l’économie circulaire ?

Classiquement, on distingue deux schémas économiques : Le modèle d’économie linéaire et le modèle d’économie circulaire. Le premier modèle décrit un cycle de vie de produit qui repose sur le schéma suivant : extraire, fabriquer, consommer, jeter. Le deuxième instaure une réutilisation des ressources recyclables dans la production de nouveaux produits. La boucle de l’économie circulaire est ainsi pensée.

Pour en assurer sa viabilité, toutes les étapes du cycle de vie du produit doivent d’être repensées : du côté du fabricant en incorporant des matières recyclables dans son produit, en concevant des produits robustes, fiables et réparables ; du côté des consommateurs, en adoptant des comportements de consommation responsable, en pratiquant le tri sélectif, en privilégiant la réparation et en triant les déchets pour favoriser leurs réemplois.

 

Quelles sont les entreprises concernées par l’économie circulaire ?

De par la réglementation en vigueur et face aux nouvelles attentes des consommateurs, toutes les entreprises sont aujourd’hui concernées par cette transition écologique. Vente de produit ou vente de service, tous les secteurs d’activités économiques sont invités à repenser leur mode de production et de distribution dans le but de réduire les externalités environnementales négatives et préserver au maximum nos ressources et nos écosystèmes.
Secteur primaire, secteur secondaire ou tertiaire, chacun est invité à revoir son modèle en y intégrant par exemple l’économie verte ou l’économie de la fonctionnalité.

Une étude d’avril 2021 de l’OPEO et l’INEC montre que 85% des industriels considèrent l’industrie circulaire comme une opportunité économique. Ces constats sont encourageants et affichent une volonté générale, tous acteurs confondus, d’adopter des comportements en phase avec l’économie circulaire.

Que représente le secteur de la réparation dans l’économie circulaire ?

 

Dans l’industrie manufacturière, le secteur de la réparation est un des piliers de l’économie circulaire. En contribuant notamment au prolongement de la durée de vie des produits et des équipements, elle participe intrinsèquement à l’allongement de la durée de vie de nos produits.

Fabricants de pièces détachées, grossistes et vendeurs de pièces détachées BTB et BTC, réparateurs indépendants, SAV externalisés, reconditionneurs et revendeurs de produits d’occasion réparés ou non… le secteur de la réparation en France est polymorphe. Tant dans la diversité des produits réparés que dans la typologie et la représentativité des entreprises de ce secteur qui compte dans ses rangs plus de 220 000 employés (source ADEME panorama), où se côtoient des artisans indépendants, des petites et moyennes entreprises et de grandes sociétés. Plus récemment des startups se sont positionnées sur ce secteur, preuve d’un certain dynamisme mettant en lumière une dimension économique attirante.

Tous les acteurs actifs du marché de la production industrielle sont concernés par l’économie circulaire. Les constructeurs via leurs modes de production, les distributeurs dans ce qu’ils promeuvent et les produits qu’ils référencent, les consommateurs dans leurs comportements d’achats et les réparateurs bien sûr…

Dans cette perspective de transition écologique, les pouvoirs publics ne restent pas statiques et ont mis en place différents leviers pour dynamiser le secteur de la réparation : baisse de la TVA sur les activités de réparation, mise en place de mesures de soutien financier et fiscal à la réparation, financement des formations à la réparation…

C’est par la synergie de tous ces acteurs, que notre économie entrera pleinement vers un modèle durable et respectueux de l’environnement
.

Pourquoi relie-t-on Réparabilité et Développement Durable ?

 

Pour bien comprendre l’impact positif du secteur de la réparation et ses bénéfices sur notre environnement, il faut avoir notion des impacts écologiques qui se cache derrière la production de biens manufacturés.
Nous pouvons les vulgariser en deux grandes familles : production de CO2 et production de déchets prématurés.

 

Durée d’usage des biens d’équipement et impacts environnementaux :

 

Produire des smartphones, des outils, de l’électroménager est une source importante de pollution que l’on peut modéliser sous forme d’équivalence en poids carbone ou KG équivalent CO2.

Tous nos biens ont un cycle de vie décomposé en plusieurs étapes : extraction des matières, fabrication, transport, distribution, utilisation et élimination. Chaque étape génère d’importants impacts environnementaux.
L’étape prépondérante en matière d’impact (notamment pour les produits électriques et électroniques) est la phase de production. Cette phase correspond à la somme des étapes extraction des matières premières, transformation, fabrication, transport.

Un exemple concret : Sur la base d’une durée d’usage moyenne de 8 ans, un téléviseur pèse 374 kg eq C02. Un des moyens les plus simples pour amortir et diminuer les impacts environnementaux est d’allonger la durée de vie des produits.

En reprenant l’exemple de la TV :
En allongeant la durée d’usage de 8 à 11 ans, grâce à une réparation, nous faisons baisser le poids carbone de ce même téléviseur de 374kg à 250 kg équivalent CO2 soit une différence de ⅓ du poids total.

Ainsi, grâce à l’allongement de la durée d’usage, le secteur de la réparation génère d’importants bénéfices environnementaux.

 

Durée d’usage des biens d’équipement et production de déchets :

 

La seconde problématique liée au modèle de production actuel tient dans la prédominance des déchets prématurés. Un déchet prématuré est un produit qui est placé au rebut avec une durée d’usage totale trop courte. En somme, c’est un produit dont on n’a pas tiré pleinement partie.

Afin de gérer cette masse de déchets, des filières de recyclage se sont structurées sous forme d’éco-organismes, afin de valoriser ces déchets prématurés. Cependant, dans la hiérarchie des solutions, le recyclage arrive derrière la prévention car comme le dit l’adage :

“le meilleur déchet c’est celui qu’on ne crée pas.”

De fait, l’une des raisons principales qui nous pousse à mettre nos objets à la déchetterie se nomme “Panne” et son principal remède se nomme “ Réparation”. Cette formulation volontairement simpliste met en relief le lien évident entre un secteur de la réparation dynamique et une diminution des déchets prématurés.

 

Réparation et développement durable :

 

Ce n’est qu’assez récemment que les institutions et les pouvoirs publics ont compris le haut potentiel environnemental de la réparation et plus généralement de la durabilité des produits manufacturés. En 2016, au lancement de nos travaux autour du label LONGTIME®, nous nous sommes souvent entendu dire que la réparabilité et la durabilité n’étaient encore pas considérées comme des critères environnementaux.

Les professionnels de la réparation, toutes catégories confondues, nous permettent d’allonger la durée de vie de nos biens. Ainsi, ils évitent, ou tout du moins repoussent au maximum, la mise au rebut de nos objets. Plus nous repoussons la fin de vie des produits, plus nous amortissons les impacts sociaux environnementaux, et plus nous réduisons l’extraction de nouvelles ressources.
Ainsi les quelque 125 000 entreprises françaises dédiées à la réparation permettent d’économiser chaque année des millions de tonnes de CO2. Le secteur de la réparation est donc un maillon essentiel pour rendre le cycle de vie des produits écologiquement et socialement soutenable.

Comment le secteur de la réparation innove sous/via des modèles d’économie circulaire ?

 

Nous pouvons tous noter qu’une certaine mutation s’opère dans le secteur de la réparation. Sous l’impulsion de la digitalisation, les réparateurs innovent et proposent des services en adéquation avec les demandes des consommateurs. Centre d’appel, chat box, auto diagnostic, réparation à distance, forfait réparation, revente de produits d’occasion et bientôt des services de maintenance préventive ou curative liés à l’arrivée de l’intelligence artificielle.

Dans le secteur, un fort rebond d’activité a été constaté en 2020. Celui-ci naît de la volonté croissante des Français de consommer mieux. Mais il est également la conséquence de paramètres connexes tels que la crise du COVID, les évolutions législatives en matière d’écologie et de durabilité (norme Ecodesign et loi AGEC). Ne nous y trompons pas, le secteur de la réparation est un secteur qui reste sous forte tension. (Hors branches dédiées à la réparation automobile et à la téléphonie). Le fond de réparation inscrit dans la loi AGEC devra arriver rapidement pour que les habitudes des consommateurs acquis pendant les confinements, s’ancrent durablement.

La diminution des activités de réparation peut traduire une augmentation de la qualité des produits mis sur le marché, dopée par la volonté croissante des distributeurs de référencer des produits plus qualitatifs, comme notre partenaire de l’Entrepôt du Bricolage, au détriment des produits jetables.
Mais cela ne doit pas occulter les nombreux freins auxquels l’écosystème de la réparation doit faire face.

Bien que toujours fragile, le secteur de la réparation prouve régulièrement sa capacité d’adaptation et d’innovation afin de préserver ce formidable réservoir d’emploi, source d’économie pour l’environnement et pour les consommateurs.

 

Réparation et mise à disposition des pièces détachées :

 

Dans de nombreux cas, la réparation d’un appareil nécessite d’avoir accès à des pièces détachées. Le stockage et la mise à disposition sont des enjeux stratégiques complexes.
Si un metteur sur le marché sous-évalue ses besoins en pièces détachées disponibles, alors la demande de réparation ne peut être assurée, avec pour conséquence une possible mise au rebut des appareils en panne.
Si le stockage en pièces a par contre été surévalué, alors le fabricant aura immobilisé de la valeur et consommé des ressources inutilement, sans compter le coût énergétique et économique du stockage.

Un professionnel, spécialisé dans la vente de pièces détachées d’appareils électroménagers a récemment considéré le problème de ses stocks dormants, souvent destinés à être détruits.
SDS, stockiste en pièce détachée depuis 1975 a identifié une solution s’intégrant parfaitement dans l’économie circulaire.
Grâce à une market place, SDS propose un service éco responsable, permettant aux professionnels, propriétaires de ces stocks dormants, de réduire leurs pertes en les valorisant. Les réparateurs peuvent de nouveau trouver des pièces détachées qui n’étaient plus disponibles chez le fabricant.

  • Réduction des impacts environnementaux liés à la fabrication, le stockage et la destruction de pièces dormantes
  • Augmentation des bénéfices environnementaux liés à l’allongement de la durée de vie des produits pouvant être à nouveau réparés.
  • Gain économique tripartite : pour le BFR de celui qui valorise son stock dormant, pour le réparateur qui peut vendre ses services et pour le consommateur pour qui la réparation permet d’économiser, comparativement au renouvellement du produit.

Une fois en place, l’idée paraît tellement logique qu’on se demande comment cela a pu être autrement !
Mais aussi simple soit-elle, SDS a dû s’appuyer sur tout son savoir-faire et s’est donné les moyens d’y parvenir en créant un stock physique de plus de 2 000 m², couplé à un système informatique capable de gérer un flux assez complexe, même pour un spécialiste de la logistique et du négoce tel que SDS.
Grâce à sa chaîne logistique déjà en place, SDS pourra distribuer ses pièces en France et en Europe, à ses clients BtoB et BtoBtoC. Et, pour boucler la boucle, SDS compte ouvrir sa market place à d’autres professionnels possédant également des stocks dormants et souhaitant les valoriser.

 

La réparation au composant :

 

La réparation au composant semble logique dans certains domaines (automobile par ex) mais il existe des secteurs où celle-ci est très peu valorisée et notamment pour tout ce qui concerne l’électronique embarquée dans l’électroménager.
Difficile d’imaginer notre mécanicien nous informer qu’il va changer l’essieu entier de notre voiture simplement parce que les disques de freins sont usés. C’est pourtant ce qu’il se passe sur la plupart des pannes électroniques de nos équipements électroménagers.

L’électronique est omniprésente dans nos équipements électriques. Malgré une fiabilité assez forte, en cas de panne électronique, le consommateur choisit régulièrement le renouvellement au détriment de la réparation.
Ce comportement est la conséquence de plusieurs problèmes :
– une diminution constante et croissante du prix des appareils neufs. Le changement d’une carte mère (lorsque c’est possible) induit généralement des devis avoisinant les 200€ pièces et main d’œuvre incluses.
– un accès au composant électronique et à la documentation technique restreint.
– La complexité de vendre des composants à l’unité en raison de leurs formats minuscule avec des frais postaux pouvant être plus élevés que le cout des pièces ; quid de la disparition des comptoirs.

Pour autant, la réparation au composant est une source d’économie, à la fois pour l’environnement mais également pour le consommateur. Il est donc nécessaire que celle-ci soit encouragée.
Une étude récente de l’Ademe a pu mettre en exergue les bénéfices environnementaux et économiques de la réparation versus le remplacement. Si cette réparation est effectuée au composant, les économies peuvent être encore plus conséquentes.

L’entreprise SDS, spécialisée dans la vente de pièces détachées aux professionnels de la réparation, a récemment mis en place un service destiné à faciliter l’accès aux composants électroniques. Et comme souvent, l’économie circulaire et l’économie sociale et solidaire se croise puisque SDS s’appuie sur un atelier ESAT* local.

Philippe Brugier, chef de produit chez SDS et ancien réparateur lui-même, explique :
« Notre expertise et notre écosystème nous permettent de proposer aux réparateurs des composants électroniques directement issus des fournisseurs des marques. Ainsi, les réparateurs peuvent effectuer des réparations au composant sans avoir à remplacer toute une carte électronique ou tout un module. »

 

Le reconditionnement, un secteur en développement : 

 

Depuis quelque temps, l’acte d’achat, caractérisé depuis plusieurs décennies par l’achat d’un produit neuf, est challengé par de nouveaux modèles de consommation. Les consommateurs comprennent qu’il est parfois plus avantageux de dépenser  200€ dans un téléphone reconditionné de qualité, plutôt que 200€ dans un téléphone neuf de qualité médiocre.

Les avantages économiques sont multiples. Le propriétaire initial va pouvoir récupérer une partie de son investissement en revendant le téléphone dont il ne souhaite plus se servir. Soit au motif que, celui-ci ne convient plus à son usage ou à ses goûts, soit parce qu’il ne souhaite pas le faire réparer en cas de panne. L’entreprise chargée de reconditionner le téléphone génère de l’activité économique et de l’emploi et le nouveau propriétaire fait un achat malin.

Outre l’aspect économique,  l’acquisition d’un produit reconditionné est écologiquement avantageux. Cela offre une seconde vie au produit, assurant ainsi un allongement de sa durée d’utilisation et un allègement du bilan carbone lié à la phase de fabrication initiale.

Attention, dans l’offre pléthorique des produits reconditionnés, il est important de bien choisir. Dans cet article de UFC Que choisir nous confirme que la qualité du reconditionnement est primordiale pour assurer aux consommateurs un achat serein et sécurisé.
Dans ce processus, la qualité des pièces détachées, les compétences des techniciens, les tests visuels et logiciels sont extrêmement importants. De plus, en rachetant les smartphones des particuliers, les reconditionneurs proposent aux consommateurs une solution bénéfique dans leurs circuits d’achats. Le consommateur peut récupérer de l’argent issu de son ancien téléphone, à réinvestir dans le nouveau téléphone reconditionné.

Comment LONGTIME® contribue à l’économie circulaire ?

L’allongement de la durée de vie des produits est un des piliers de l’économie circulaire. En lisant ces quelques lignes vous aurez compris l’intérêt écologique et économique de choisir des produits durables. Le label LONGTIME® évalue et promeut la durabilité des produits, garantissant ainsi à l’utilisateur final, l’acquisition d’un produit robuste, fiable et réparable.

Mais ce n’est pas tout, le label LONGTIME® :

  • Propose un cahier des charges de 38 critères autour du triptyque Fiabilité/Réparabilité/Cycle de vie
  • Aide à identifier les produits fiables et réparables.
  • Encourage les fabricants qui portent leur effort industriel sur la qualité et la durabilité de leurs produits.
  • Accompagne les fabricants dans la transition de leur modèle de production.
  • Participe à la réduction des déchets liées à l’obsolescence programmée et contribue à la préservation de nos ressources planétaires.
  • Participe à des groupes de travaux sur l’écologie et le développement durable pour promouvoir l’économie circulaire (Assises de l’économie circulaire organisées par l’ADEME, Indice réparabilité, Indice durabilité, ONU)
  • Contribue à soutenir le secteur de la réparation.
  • Promeut les marques soucieuses de l’environnement.