Juin 2020, la convention citoyenne, coalition de citoyens volontaires issus de la société civile, dévoile 149 propositions et solutions concrètes pour répondre aux objectifs de l’accord de Paris de 2015 : Réduire de 40% l’émission des gaz à effet de serre et changer en profondeur la société.

Parmi les mesures retenues, la convention citoyenne promeut des mesures fortes concernant la transition vers des modèles de production et de consommation plus durables. L’allongement de la durée de vie des produits se lie parfaitement avec cette thématique.

 

Consommation responsable et publicité

Il faut savoir que l’obsolescence esthétique ou la crainte de paraître dépassé est un des principaux moteurs du renouvellement prématuré de nos appareils, particulièrement vérifiable sur les smartphones. Un des groupes de travail de la convention citoyenne a donc émis l’idée de créer une loi afin d’entraver la diffusion de publicité incitant à la surconsommation. Notamment pour les produits qui génèrent d’importants impacts environnementaux lors de leur fabrication.

Bien que la « Loi Relative au Gaspillage et à l’Économie Circulaire » de Janvier 2020 interdise toute publicité ou action de communication commerciale incitant à dégrader des produits en état normal de fonctionnement et à empêcher leur réemploi ou réutilisation, la convention citoyenne propose d’aller plus loin en limitant les incitations quotidiennes et non choisies à la consommation. (Panneau publicitaire, bannière numérique)

Toujours sur le volet publicitaire et afin de promouvoir une consommation plus responsable, la convention citoyenne souhaiterait :

  • Faire apparaître une mention dans chaque publicité incitant à une consommation raisonnée, sur le format des slogans des publicités alimentaires.
  • Développer un affichage environnemental sur l’impact carbone des produits ou des services concernés par la publicité.

Plus globalement, nous partageons l’avis de la Convention Citoyenne, sur l’intérêt d’éduquer et de sensibiliser les consommateurs à la durabilité. C’est une des missions du label LONGTIME®, conscientiser le consommateur à l’entretien et à la réparation du produit acquis.

Réparation, réemploi

Toujours sur la thématique de la durabilité, les groupes de travail de la convention citoyenne ont pointé l’importance de renforcer le secteur de la réparation.

En tant qu’experts de la durabilité, nous nous appuyons au quotidien sur les réparateurs professionnels pour nous aider à définir une carte d’identité durabilité de chaque famille produit. Nous ne pouvons que constater que ce secteur est sous tension alors qu’il pourrait être pourvoyeur d’emplois peu délocalisables et à forte plus-value environnementale.

SAV et pièces détachées : Outre l’accessibilité et la proximité de SAV et de structure de réparation, les volontaires des groupes de travail pointent la nécessité de rendre disponible les pièces détachées d’origine pendant 15 ans. Primordiale pour l’allongement de la durée de vie des produits, cette mesure, louable sur le papier, doit être nuancée. En effet, elle ne prend pas en compte la réalité de la diversité des produits. Rendre des pièces détachées disponibles pendant 15 ans sur un smartphone est un non-sens écologique à l’heure ou vous lisez ces lignes. Aucun téléphone portable ne « vit » suffisamment longtemps pour avoir besoin de pièces détachées au bout de 15 ans et un gaspillage important de matières premières pourrait en résulter.

La durabilité s’étudie au cas par cas, voila pourquoi nous effectuons chez LONGTIME® des cartes d’identité durabilité de chaque famille produit labellisée.

Convention citoyenne et réglementation liée à la durabilité

Loi obsolescence programmée :
Bien que très difficilement applicable car assez mal conçu originellement, la Convention Citoyenne remet l’accent sur la nécessité de faire respecter la loi sur l’interdiction de l’obsolescence programmée. L’obsolescence programmée, pratiquée de façon volontaire, est particulièrement difficile à prouver et cette loi a démontré sa très faible utilité. Aucune pratique n’ayant été pour le moment condamnée. Il serait probablement plus judicieux de faire évoluer cette loi et de « rendre obligatoire » un certain nombre de pratiques vertueuses plutôt que « d’interdire ».
La convention aimerait également rendre obligatoire la possibilité de réparer des produits manufacturés qui sont vendus en France, un droit à la réparation que LONGTIME® défend aux côtés de « Right To Repair » depuis plusieurs mois. Notons ici que la loi AGEC vient appuyer ce droit.

Écoconception :
Pour terminer, la convention met en avant l’intérêt supérieur de l’écoconception dans la mise en œuvre d’un modèle de production durable. Nous partageons pleinement cette vision. En rappelant que l’allongement de la durée de vie est une des mesures fondamentales de l’écoconception, vous comprenez mieux pourquoi nous avons souhaité développer un écolabel valorisant les produits conçus pour durer.

Nous saluons les mesures mises en avant sur la thématique de l’allongement de la durée de vie des produits et, bien que manquant parfois de précisions, la convention citoyenne prouve que la population ambitionne plus que ce que proposent les politiques publiques.
Né d’une initiative citoyenne, le label LONGTIME® est conscient de la difficulté de l’exercice et salue le travail de ces volontaires issus de la société civile.