Évaluer la réparabilité d’un produit

La réparabilité est un sujet largement adressé par les acteurs et une entrée facile sur la thématique de la durabilité. Nous avons décidé de créer des outils pour tous les acteurs qui souhaitent améliorer la réparabilité de leurs produits, toutes catégories confondues en s’appuyant sur les approches européennes normées d’évaluation.

Pourquoi évaluer la réparabilité des produits ?

Pour une entreprise, l’évaluation de la réparabilité des produits est une étape indispensable et préalable à toute action en lien avec la thématique de la réparabilité. L’évaluation de la réparabilité doit permettre d’obtenir une vision fine des capacités de réparation du produit. Un diagnostic initial précis et structurant permet d’identifier les forces et les faiblesses du produit et d’en déduire une stratégie efficace pour améliorer rapidement la réparabilité du produit.

En phase de conception ou de reconception, il est primordial de considérer et de définir clairement une stratégie de réparabilité au même titre qu’une stratégie de fiabilité afin de mettre sur le marché des produits réellement durables.

Réparabilité et stratégie d’écoconception

La réparabilité peut parfaitement s’inscrire dans une stratégie d’éco-conception puisque c’est un levier efficace dans l’allongement de la durée d’utilisation des appareils électriques par exemple. En contribuant à l’extension de la durée d’utilisation, la réparabilité participe à l’amortissement des résultats d’indicateurs de catégorie d’impact en lien avec toutes les phases de production; en amont de l’utilisation.

Réparabilité et Obsolescence

Challenger la réparabilité de ses produits est également un excellent moyen de se prémunir contre un risque d’obsolescence prématurée. Le préjudice en matière de communication pour un fabricant est très important et il est indispensable de vérifier que les différents scénarios de réparation sont cohérents par rapport aux risques de défaillances identifiées.

Calculer son score réparabilité

Améliorer la réparabilité de ses produits sur la base d’une méthodologie normée

Notre équipe d’experts a développé un outil de scoring en prenant soin de se conformer point par point à la norme 45554. Nous vous accompagnons sur la compréhension des critères et leur évaluation aboutissant à la délivrance d’un rapport incluant un score de réparabilité.

Les avantages du score réparabilité by LONGTIME®

  • Pondération des critères et des parties prioritaires pour une évaluation plus précise
  • Évaluation de 14 critères, dont certains sont « excluants », pour une analyse approfondie
  • Outil générique et adaptable à toutes les familles de produits
  • Vérification possible par une tierce partie pour une plus grande transparence
  • Anticiper l’indice réparabilité européen qui se base sur cette norme
Logo RepairAbility

Le logiciel d’évaluation de la réparabilité des produits

Repair-Ability est l’outil incontournable pour les professionnels souhaitant évaluer et améliorer le score de réparabilité de leurs produits. Basé sur la norme européenne EN 45554, cet outil calcule un score de réparabilité précis en analysant différents critères et composants de vos produits. Grâce à un rapport détaillé, incluant des sous-scores, vous identifiez facilement les marges de progression et recevez des recommandations techniques et organisationnelles pour optimiser la réparabilité. Adaptable à une large gamme de produits, qu’il s’agisse d’électronique, d’électroménager ou d’autres articles, Repair-Ability vous permet d’anticiper les évolutions réglementaires, de valider vos projets R&D, et de renforcer vos démarches de RSE et reporting CSRD. Avec la possibilité de faire auditer vos scores par une tierce partie, cet outil garantit transparence et crédibilité auprès de vos clients et partenaires, tout en vous assurant de respecter les exigences des directives européennes telles que la directive Green Claims.

Aperçu-Logiciel Repairablité

Témoignage d’un bêta testeur

 » Merci pour ce bêta-test. Le temps passé sur le sujet est très raisonnable par rapport au livrable obtenu. 23 pages semblent beaucoup mais c’est le minimum pour poser les bases et pour être complet. J’ai bien aimé la revue critique et les pistes d’améliorations pour obtenir 90/100.
Il me semble que vous pouvez lancer la version officielle ! »


Sébastien GOUPIL
Responsable Qualité

Processus réparabilité :

 

Un accompagnement en 4 étapes

Etape 1

Nous étudions votre famille produit et collectons les informations nécessaires au calcul

Etape 2

Lors d’un atelier nous passons en revu tous les critères et découvrons le score initial de votre produit

Etape 3

Nous analysons et révisons les données en interne et vous recevez le rapport complet

Etape 4

Si vous le désirez, nous incluons un nouveau calcul à la suite de la mise en place des recommandations

Un rapport complet et des lignes directrices d’amélioration

Le rapport délivré comprend l’intégralité des données vous permettant de piloter l’amélioration de la réparabilité de vos produits et notamment :

  • les objectifs d’évaluation de la réparabilité sur le produit cible
  • les parties prioritaires et leur pondération
  • l’évaluation de chaque critère et de chaque partie prioritaire
  • le score initial sur 100 et la classe associée
  • les scores organisationnel et produit ventilés
  • les simulations d’amélioration

Se former à l’évaluation de la réparabilité

Notre équipe à développé un programme de formation d’une journée pour mieux comprendre la thématique et la norme méthodologique associée pour l’évaluer.

Formation Qualiopi

Objectifs de la formation :

  • Comprendre la diversité des concepts, des enjeux et des méthodes en lien avec les notions-clé de réparabilité des produits manufacturés,
  • Comprendre le cadre juridique, les expérimentations en cours et l’écosystème d’acteurs,
  • Acquérir une méthodologie clé en main pour appliquer les principes de la norme 45554 de façon pratique et opérationnelle dans son organisation,
  • Assimiler les principes de la norme méthodologique 44554,
  • Construire sa démarche d’évaluation et d’amélioration de la réparabilité avec une méthodologie structurante, adaptée à tout type d’entreprise ou d’organisation.

Compétences clés visées :

  • Structurer son projet d’évaluation et d’amélioration de la réparabilité en s’appuyant sur la norme méthodologique NF EN 45554
  • Identifier et hiérarchiser les parties prioritaires d’un produit
  • Comprendre la méthodologie d’évaluation de la réparabilité
  • Comprendre les critères d’évaluation de la réparabilité
  • Identifier les priorités propres à son organisation dans le cadre de son engagement en termes de réparabilité
  • Évaluer la maturité de son organisation sur l’ensemble des enjeux en termes de réparabilité et réaliser son auto-évaluation

questions sur la réparabilité

Qu’est-ce que la réparabilité des produits ?

La réparabilité des produits fait référence à la facilité avec laquelle un produit peut être réparé en cas de dysfonctionnement ou de panne. La réparabilité c’est donc évaluer les capacités d’un produit à être réparés en fonction des scénarios de défaillance qui lui sont propres.

En langage qualité, la réparabilité permet de rétablir les capacités nominales d’un produit en panne et permet la transition d’un état dysfonctionnel vers un état fonctionnel.

Elle est généralement mesurée par la capacité à démonter, réparer et remplacer les composants du produit, ainsi que par la disponibilité des pièces de rechange et des manuels de réparation.

Quels sont les avantages de la réparabilité ?

1) Réduire les déchets prématurés : 

Les équipements en pannes sont trop souvent des équipements qui sont jetés. Cela conduit à une augmentation massive des volumes de déchets et en particulier des DEEE très préjudiciables à l’environnement. Travailler la réparabilité des produits c’est faire un premier pas vers le respect du cycle d’utilisation des appareils et la transition écologique nécessaire.

 

2) Diminuer la pression sur les ressources : 

La réparabilité des produits est un facteur clé dans la préservation des ressources naturelles. En effet, lorsque les produits sont conçus pour être facilement réparables, ils peuvent être réutilisés et prolongés dans leur durée d’usage plutôt que d’être jetés et remplacés par de nouveaux produits.
La diminution du taux de renouvellement d’un produit influe directement sur la réduction de la demande de matières premières, d’énergie et d’autres ressources naturelles nécessaires à la production des nouveaux produits.

 

3) Réduire les coûts : 

En plus d’être un acte écologique, le dépannage ou la réparation des produits est souvent moins coûteux que l’achat d’un nouveau produit. Lorsque les produits sont conçus pour être facilement réparables, les consommateurs peuvent économiser de l’argent en réparant les pannes plutôt qu’en achetant de nouveaux produits…

 

4) Encourager la durabilité : 

Les produits qui sont faciles à réparer ont tendance à être plus durables. En encourageant la réparabilité des produits, on peut encourager les fabricants à produire des produits de qualité qui durent plus longtemps.

 

5) Favoriser l’économie circulaire : 

La réparabilité des produits est un point crucial pour la promotion de l’économie circulaire et le réemploi. La valorisation ou la prolongation de la durée d’usage par la réutilisation des produits nécessite quasi systématiquement une étape de remise en état, incluant des opérations de maintenance et/ou de réparation. Les acteurs de l’économie circulaire type Envie, Emmaüs, les ateliers du Bocages ont tout intérêt à avoir de la lisibilité sur la réparabilité des produits qu’ils souhaitent valoriser.

Enfin, la réparabilité des produits favorise l’économie circulaire en bout de chaîne puisque les produits en fin de vie présentent toutes les caractéristiques nécessaires pour être correctement valorisés, soit via la récupération de pièces de rechange soit par la récupération ou le recyclage de matières premières destinées à être utilisées à nouveau dans la production de nouveaux produits.

 

6) Soutenir l’emploi : 

La réparabilité peut contribuer à la création d’emplois dans le secteur de la réparation. En effet, plus les produits sont conçus pour être facilement réparables, plus il y a de travail pour les réparateurs et plus globalement pour la filière professionnelle des métiers de la réparation et du réemploi.

En somme, la réparabilité des équipements est importante d’un point de vue environnemental et social. D’un point de vue environnemental, la réparabilité est un moyen efficace de lutter contre la production de déchets prématurés mais également pour diminuer la pression sur les ressources. D’un point de vue social, la réparabilité permet aux ménages de préserver, réduire leurs dépenses tout en maintenant un tissu local d’emploi faiblement délocalisable via la filière des métiers de la réparation et/ou du reconditionnement.

Qu'est ce que l'indice de réparabilité ?

Ce nouveau dispositif réglementaire est introduit en France, en 2021, dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Concrètement, l’indice réparabilité est une note sur 10 destiné à quantifier la réparabilité des produits. La loi Agec a permis d’introduire cet outil dans le code de la consommation et plusieurs décrets régissent son utilisation.

Concrètement, l’indice de réparabilité qui évalue la facilité de réparation d’un produit, en fonction de plusieurs critères tels que la disponibilité des pièces détachées, la documentation technique, la complexité de la réparation, etc. Plus la note est élevée, plus le produit est facile à réparer.

Quel est l’objectif de l’indice de réparabilité ?

L’objectif de l’indice de réparabilité est double. Premièrement, il souhaite  donner à chaque consommateur une information claire et lisible sur la réparabilité des 9 catégories de produits concernés, afin qu’ils puissent prendre des décisions éclairées lors de l’achat de produits. 

Deuxièmement, il vise à stimuler l’éco-conception des produits en encourageant les fabricants à concevoir des produits plus réparables tout en améliorant leurs politiques de soutien aux processus de réparation comme le service après vente. En récompensant d’une note plus élevée les fabricants qui conçoivent des produits plus facilement réparables, l’indice favorise une saine concurrence.

Quels sont les critères de l’indice de réparabilité ?

Une série de plusieurs critères doivent être évalués pour calculer l’indice réparabilité du gouvernement Français. Dans le détail, voici les critères de l’indice de réparabilité.

Critère 1 : La documentation technique

Il s’agit d’évaluer à la fois l’exhaustivité de la documentation technique, son accessibilité dans le temps et aux différentes parties prenantes ( réparateurs et consommateurs).
Ce critère vérifie par exemple la présence des schémas de démontages, des vues éclatées, des schémas de câblage, des schémas des cartes électroniques, du manuel technique d’instruction relative à la réparation, des codes d’erreurs et de diagnostics, de la notice d’utilisation et d’entretien… 

Critère 2 : La démontabilité

Dans ce critère, une attention particulière est prêtée à la partie démontage des pièces susceptibles de casser ou de tomber en panne. Évaluer la facilité avec laquelle les pièces défectueuses peuvent être remplacées sans endommager d’autres composants est essentiel. Plusieurs points sont scrutés dans ce critère et notamment : 

  • La facilité de démontage des parties
  • Les outils nécessaires au démontage
  • La typologie des fixations des parties

Critère 3 : Les pièces détachées

Ce critère vérifie tout d’abord l’engagement du producteur sur la durée de mise à disposition de plusieurs pièces essentielles au bon fonctionnement du produit après sa fin de la production. 

Il met également l’accent sur les délais de livraison associés à la fourniture de ces pièces de rechange, soit au service après-vente, soit à l’utilisateur final.

Critère 4 : Le prix des pièces détachées

Ce critère se focalise sur le prix des pièces, simple mais nécessaire.

Critère 5 : Le critère spécifique

Ce critère est un critère en lien avec l’évaluation de la réparabilité mais propre à chaque famille produit. Pour exemple, le critère spécifique pour la machine à laver reste à ce jour l’accessibilité à un compteur usage !

Comment calculer l'indice de réparabilité ?

L’indice de réparabilité Français est un système de notation exprimé sur une échelle de 1 à 10, où 10 correspond à un produit très facilement réparable et 1 à un produit très difficilement réparable. Il permet de mesurer la facilité avec laquelle un produit peut être remis en état de fonctionnement en cas de panne ou de dysfonctionnement et de le communiquer sous forme d’affichage. 

L’indice de réparabilité est autodéterminé par le producteur grâce à des grilles de calculs disponible sur les neuf familles de produit concerné par l’indice.

Voici les étapes à suivre pour calculer cet indice :

1) Identifier et comprendre les critères de mesure de la grille de calcul adéquate : 

Après avoir vérifié que le produit est bien concerné par l’indice du gouvernement Français, le producteur doit télécharger la grille et assimiler la portée de ses critères.

2) Assigner des points pour chaque critère  

 L’indice de réparabilité est basé sur plusieurs critères : 

  1. l’accessibilité des pièces détachées (prix,temps de mise à disposition et réseau)
  2. la facilité de démontage (nombre d’étapes et outillage)
  3. la documentation technique (exhaustivité, réseau, accessibilité) 
  4. un critère spécifique comme par exemple, les conditions de mise à jour du logiciel.

Chaque critère est évalué sur une échelle de 0 à 10. Plus le produit répond au critère, plus il obtient de points.

3) Calculer la note globale 

Une fois que chaque critère a été évalué selon le barème fourni dans les décrets de l’État Français, la note globale est calculée en additionnant les points pour chaque critère et en divisant le total par cinq. Un système de pondération a récemment été introduit afin de contrer certains biais de la matrice de calcul.

4) Convertir la note en indice 

La note globale est ensuite convertie en un indice de réparabilité sur une échelle de 1 à 10. Le fabricant devra isoler le pictogramme couleur correspondant à sa note

5) Communiquer l’indice 

Le producteur doit communiquer l’indice de réparabilité aux distributeurs et doit également rendre visible les informations ayant permis d’établir ce calcul. L’affichage de l’indice doit suivre les préconisations spécifiées dans le règlement dédié.

Qui calcule l’indice de réparabilité ?

En France, l’indice de réparabilité est autodéclaratif. Cela signifie qu’il est calculé par les producteurs eux-mêmes selon les matrices de calcul fournies par la réglementation Française.

Dans certains cas, les producteurs font appel à des tiers parties indépendantes pour calculer ou vérifier leur indice pour plus d’impartialité.
À noter que les fabricants sont tenus de tenir à disposition les différentes informations ayant permis de définir leurs indices afin de permettre à tout un chacun de vérifier l’exactitude des informations.

En cas d’erreur ou de fraude, les producteurs pourraient être incriminés de communication mensongère.

Quels sont les produits concernés par l’indice de réparabilité ?

Comme spécifié dans la loi AGEC, la liste des produits concernés par l’indice réparabilité Français est spécifiée par décret. Elle concerne actuellement 9 catégories de produits différentes, répartie entre des appareils électroménagers, numériques et outillages : 

  • Aspirateur filaire, sans fil et robot
  • Ordinateur portable
  • Lave-linge frontal (hublot)
  • Lave-linge top (chargement par le dessus)
  • Lave-vaisselle
  • Nettoyeur à haute pression
  • Smartphone
  • Téléviseur
  • Tondeuse à gazon électrique

 

Notons que pour les smartphones, un indice de réparabilité Européen est en train de voir le jour. Malheureusement, ces deux indices ne reposent pas sur la même méthode de calcul.

Quelles sont les limites de l’indice réparabilité ?

.De nombreuses entités ont pointé des limites dans l’indice réparabilité. En tant qu’expert de la thématique de la réparabilité et de la durabilité, notre entreprise, Ethikis, a fait partie des groupes de construction de l’indice réparabilité.
Dès le début de la consultation nous avons fait remonter trois points critiques selon nous.

La notion d’autodéclaration

L’histoire nous a appris que certaines entreprises peuvent être pleines de ressources pour contourner les réglementations. Même si 99,9% des producteurs calculent leurs indices avec sincérité, le risque de scandale à l’image du DieselGate reste majeur. La DGCCRF détient l’autorité nécessaire pour vérifier la véracité des notes communiquées par les producteurs et prononcer des sanctions en cas de fraude. 

Cependant, les sanctions financières restent faibles au regard des enjeux.

Le manque de pondération des critères dans l’indice

Une tondeuse électrique notée 8,7/10 mais qui ne met aucune pièce détachée à disposition. Cela semble parfaitement illogique mais surtout très éloigné des objectifs de l’indice. Pour contrer ce problème, le ministère de la Transition écologique a récemment annoncé une mise à jour des critères intégrant des notes excluantes et des mécanismes de pondérations: indispensable !

Le risque de collision avec la fiabilité

Les consommateurs souhaitent avant tout des produits fiables et qui ne tombent pas en panne. Encourager les produits réparables est une excellente chose, mais il faut prendre garde à ne pas diriger les consommateurs vers des produits moins durables.